En route pour l’Iran du 09 au 13 janvier 2015

Publié le par dipatakat

En route pour l’Iran Visa enfin en poche, le départ est prévu demain matin et c’est victorieux tel un Alexandre le Grand ou un César que nous déboulons dans le hall de l’hôtel ou nos réceptionnistes barmen et gardiens s’étant habitués à nous voir hanter les lieux guettent le fameux sésame que nous arborons au loin.

Mais TRABZON, on sait quand on y rentre mais pour en sortir …. C’est autre chose ; en effet au matin un épais manteau neigeux rendra les routes impraticables et c’est donc résignés que nous différerons le départ au lendemain. Qu’importe puisque nous avons besoin de retirer en euros l’argent nécessaire pour l’Iran, l’usage dans ce pays de la visa ou autres cartes étant impossible pour les touristes.

Les choses étant bien faites un distributeur en euros n’est pas loin à pied et c’est donc tranquillement que nous confions au « bankautomatik »de notre grande surface adorée notre chère et indispensable carte bleue. Sommes nous tombés sur une machine aux mauvaises ondes, ou sommes nous damnés a jamais aux enfers TRABZONESQUE ? Toujours est-il que ce pu… de distributeur trouvera très drôle de ne pas nous la rendre …

Il y a dans ce voyage des moments difficiles, des moments éprouvants, des moments énervants, là ce fut pour flo et moi un moment de grande solitude … le regard hébétés, interrogateurs et les bras ballants, nous avons un instants acceptés qu’a jamais TRABZON serait notre lieu de résidence définitif ! POURQUOI ?????!!!!! Après que flo m’ait vivement empêché d’aller chercher la hache, le marteau ou encore la TNT , bien décidé a récupérer notre carte , nous trouverons de l’ aide comme d’ habitude très rapidement , la gentillesse légendaire des turcs encore une fois ne défaillira pas . C’est donc pris en charge par plusieurs Messieurs dont Mulayim parlant très bien anglais et qui prendra sa journée pour rester avec nous que nous passerons l’après midi à effectuer de nombreuses démarches. La règle ici est simple : une erreur de code et la carte est non seulement bouffée mais détruite comme la gentille opératrice de la hotline me l’annonce …. ARGHHH !

« Mister , il faut vous demander autre carte a banque c’ est tout ! C’est procédure Turquie !» triple ARGHH ! ARGHH ARGHHH ET ARGHHH !!!!!!!!!!!

Après palabres, petits mensonges, petit énervement c’est fièrement accompagné de MULAYIM et d’un policier que nous irons en famille récupérer notre carte a la maison mère de TRABZON ! De toute façon, c’était ça ou la hache pour ce cher distributeur ! Ce n’est qu’une fois notre carte récupérée que tout penaud nous réaliserons que nous nous sommes trompés de carte après avoir juré et argumenté bec et ongles que c’était leur machine qui ne fonctionnait pas … Ben çà peux arriver a tout le monde non ….

Cette fois c’est sur, demain on part de là, TRABZON c’est fini et dire que c’était le temps de notre dernier …..

Eh ben non ! C’était pas fini puisque a 80 kms de Trabzon croyant naïvement avoir avec succès échappés à notre résidence forcée, il fallait rebrousser chemin direction vous savez ou … TRABZON, la route étant par la neige rendue inaccessible ! « non mister , pas la route là ! Gros problème plus haut ! » Je vous laisse imaginer l’ambiance dans le camion à la vue du panneau TRABZON, les dipatakats tels des gaulois n’osant prononcer mots de peur que le ciel à cet endroit ne leur tombe sur la tête ! SILENCE DONC ! Passons incognito…. Chut …..

La route par la suite fut difficile, gelée glacée glissante ! L’eau dans le camion est gelée plus de douche, de robinets, pas moyen de remplir les bouteilles aux nombreux points d’eau, eux aussi gelés. De TRABZON à la frontière IRANIENNE, 700 kms de montagne nous attendent , nous savons que les prochains jours seront difficiles …. Ils le furent ….

Le camion se revêt peu a peu d’une épaisse couche de glace, les conditions météorologiques à cette saison sont vraiment difficiles comme d’ ailleurs les conditions de vie de ces milliers de personnes vivants dans ces villes traversées de hautes montagnes.

Chaque arrêt en ville nous donne l’impression de vivre l’apocalypse tant l’état des routes et des trottoirs sont dévastés, ici les habitants luttent pour ne pas tomber sur ces trottoirs qui n’en sont pas ou plus, une forte impression que cette partie de la Turquie a été oublié, bienvenue au Kurdistan …du moins ce qu’ il en reste , le grand ATTATURK réduisant cette contrée en un no-man’s land ou pourtant des hommes y sont bien présent , hommes privés de tous droits comme d’ ailleurs de citoyenneté ! Ces villes hélas ne sont que le reflet de la considération turc pour ces kurdes sans droits aucuns ou l’obtention d’un passeport relève du pur rêve ! Avant d’entamer notre voyage, beaucoup nous ont mis en garde sur cette partie de la Turquie ou le PKK règne, ou les kurdes font la loi !

C’est avec trois d’ entre eux que nous passerons une soirée inoubliable dans un hôtel ou ils travaillent pour un salaire de misère. Ce fut pour nous notre premier grand choc « humaniste » quand tout au long de la soirée, AYKUT VEDAT ET IDRIS nous racontèrent leur histoire, leurs vies et surtout leurs droits, ou plutôt devrions-nous dire leur absence de droits ! Quelle manque de tact et de discernement de notre part quand fièrement nous leur exposons notre voyage et les pays traversés alors que pour eux , le simple fait d’ obtenir un passeport est du domaine de l’ impossible … nous n’ oublierons jamais la phrase de vedat alors que je le taquinais sur la météo de sa ville ( - 16° ce soir ) : « NOUS SOMMES NÉS MALCHANCEUX ! » ….

Nous n’avons ce soir là trouvé qu’extrême gentillesse, curiosité bienveillante et des amis ! Merci donc a vous trois pour la leçon de vie que vous nous avez transmis …

Le lendemain, une panne de chauffage nous amènera dans ces zones si caractéristiques de la Turquie ou tout se répare, rien ne se perd et tout se transforme …

Là encore, malgré une vision apocalyptique du lieu, nous serons reçus magnifiquement par une communauté kurde, FLO et EOL iront manger le temps de la réparation dans un magnifique garage aux douces senteurs de mazout et d’huiles, partageant l’unique plat commun, délicieux par ailleurs avec leurs copains d’un jour !

Je me permets là d’ interrompre le récit de nos aventures pour un appel désespéré a mes belles sœurs connaissant mieux que quiconque le gout plus que prononcé de leur cadette flo pour l’ hygiène et la propreté , en effet , votre sœur lors de ce diner prendra beaucoup de plaisir a partager le plat commun , mangeant d’ égal a égal avec ses copains mécanos a même les mains ! Au secours donc, ce n’est pas la première fois que je constate chez elle un manquement cruel à ses principes de propreté, comment finira-t-elle ?

Aussi chères belles sœurs, de grâce ramenez la moi à la raison avant que je ne la trouve a manger dans la gamelle de newton ….

Nous reprendrons la route en direction de l’Iran jusqu’ à la dernière ville turc DOKUYABIT, les paysages sont magnifiques, nos roues skient sur des pistes d’un immaculé blanc, partout à perte de vues nous surplombons de magnifiques et fiers sommets.

Au loin se dessine le mythique MONT ARARAT, c’est l’occasion pour EOL de faire connaissance avec Noé et son arche puisque selon la légende c’est ici que DIEU a demandé a Noé d’y construire la fameuse arche. Réaction d’Eol au pied du mont Ararat « il a du en baver pour faire monter ici une girafe ! »??????? HEU …

C’est donc dans un décor magique que nous passerons notre dernière nuit en Turquie, au pied de cette fameuse et triomphante montagne. La TURQUIE fut pour nous le pays ou nous nous sommes mués progressivement de touristes en voyageurs. Des rencontres humaines fabuleuses, des sites de toutes beautés et des paysages aussi divers que variés font pour nous de la Turquie un grand et vrai coup de cœur.

Nous avons aimé ce pays ou les grandes surfaces ont pour nom « mi-gros » ou les vendeurs d’électroniques se nomment « VATAN » ou l’eau minérale s’appelle « PINAR » a quand les hôtels « casse-toi » et les SPA « tu-pues » ?

Merci donc à tous ces gens qui sont venus vers nous, nous ont aidé, grâce à qui notre voyage en TURQUIE fut un vrai régal, là encore merci pour cette belle leçon d’hospitalité, hospitalité dont quelques mois plus tôt nous ne connaissions plus trop la signification … La TURQUIE est un grand pays et n’a pas fini de grandir si pour autant elle pousse dans le bon sens … Après deux mois passé en TURQUIE, il est temps de regarder toujours un peu plus vers l’EST, vers un pays ou beaucoup de choses sont dites et finalement peu sont connues …. IRAN ON ARRIVE !

ON THE ROAD AGAIN ……….

sur la route de l' Iran
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