IRAN DU 13 JANVIER AU 10 FEVRIER 2015

Publié le par dipatakat

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IRAN DU 13 JANVIER AU 10 FÉVRIER 2015

(Avant toute chose, que tout le monde soit rassuré, tout va bien, nous avons reçu beaucoup de mails d’amis, de la famille et d’inconnus qui nous suivent, (toujours a notre grande surprise ) inquiets de ne plus voir notre blog alimenté , nous ne pouvions hélas répondre rapidement a chacun . La carte sim irancell que nous avions acheté en Iran ne nous fut que très peu utile, internet étant filtré, il nous était impossible d’avoir accès à notre site censuré …

Merci a tous pour vos mails qui nous touchent profondément, et pour vos commentaires positifs sur la façon dont nous avons choisis de relater notre voyage …)

Ce n’est pas sans quelques réserves pour ne pas dire appréhension que nous nous apprêtons à entrer dans ce pays ou multitudes de choses furent dites sans en connaitre la réelle véracité.

La dernière nuit avant l’Iran, il règne dans le dipatakat’mobil une certaine tension.

Séquence check List pour nous trois des choses à faire et surtout a ne pas faire :

  • Priorité absolue, rappeler constamment a flo de se déguiser en ET, avant toute sortie de notre antre. (Espérons que notre ET maison ne souhaite pas au plus vite y rentrer dans sa … maison !)
  • Ne pas prendre de photos de bâtiments ou zones publics
  • Ne pas tendre la main a une femme pour Monsieur dipatakat et encore moins se laisser aller à un tout petit bisou au cas où la beauté perse lui ferait tourner la tête !
  • Il va de soit qu’il est inimaginable que flo puisse avoir l’outrecuidance de serrer la main a l’un de ces messieurs qui pour un temps lui sont ces supérieurs ….
  • Eviter autant que possible le regard fixe dans les yeux
  • Ne pas avoir l’audace de montrer nos SO sexy bras nus !
  • Ne pas boire d’alcool (stock que nous viderons la veille en la santé de notre terre d’accueil pour les 30 jours à venir)
  • Et enfin au pays de l’éclate ne pas caresser notre chien en public, animal considéré comme impur au pays du chah …. !

Bref on va bien s’éclater, ca promet !

Histoire de dormir tranquille cette nuit là, flo tombera sur un article sur internet relatant une tentative de loi adoubée par 33 députés (heureusement il y en a 300) sur l’interdiction formelle de posséder une de ces sales bêtes à poils (et le notre des poils il en a beaucoup …) sous peine de 60 coups de fouets pour le fou qui oserait se balader avec ! GLOUPS !

Dans ces cas là, le calcul mental est très performant aussi bien chez flo que chez moi et tombons d’ accord sur le fait que même 30 coups de fouet, Ça doit faire quand même un peu mal !

Il est donc aisé de comprendre dans quel état d’esprit nous nous apprêtions à entrer en Iran …

Alors pourquoi vouloir aller dans ce pays ? Sur le coup, j’avoue que nous nous le demandions nous même,

Mais autant nous avons entendu de mauvaises choses, une constante fut à chaque fois répétée : le peuple Iranien fait preuve d’une gentillesse sans borne pour les extraterrestres voyageurs que nous sommes.

De plus, il nous semblait primordial encore une fois d’aller voir par nous même le bien-fondé de toutes ces informations … et croyez le, nous ne serons pas déçu !

Le passage a la frontière a bazargan ne fut cette fois en rien comparable aux précédents, il règne une ambiance de jungle , les officiels ne sont en rien reconnaissables a cette foule de gens officieusement faux officiels qui ne cherchent qu’ a gagner un peu d’ argent sur notre dos sous divers prétextes aussi incompréhensibles que déroutants .

Nous passerons de bureau en bureau, de tampons en tampons, flo et eol d’ un coté, moi de l’autre, sans jamais bien comprendre ce que nous faisions là !

Pendant toute la procédure, nous ne perdons pas nos objectifs : ne jamais perdre de vue nos passeports, ne jamais payer ne serai-ce qu’un rial, le passage en théorie étant sans frais !

Cette frontière est effectivement réputée pour sa corruption et tentatives diverses d’escroqueries.

La tension monte d’un cran quand, séparé de flo et eol sans savoir ou ils sont, trois soldats armés me demandent d’ouvrir le camion pour une fouille … En ouvrant la porte, je ne pu m’empêcher de recompter le nombre de députés n’ayant pas voté cette bète loi, le tout se mélangeant avec le nombre de coup de fouet envisagé ….

J’ouvre donc la porte, devant 3 paires d’yeux ébahis de voir une sorte d’ours fièrement assis.

D’ abord un vif recul de mes trois braves militaires entrainés au pire, puis un cri appelant leurs copains rappliquant aussi vite …. Le temps me parait long, que va t’il se passer ?

Je décide de prendre les devants et les invite donc à entrer pour la rudimentaire fouille …

Étrangement chacun attendait que se soit l’ autre qui s’ y colle , profitant de ce grand moment de solitude de mes courageux soldats , j’ insistais pour qu’ ils rentrent sans tenir mon ours de terre neuve et les priant bien évidement politesse oblige de passer en premier … hé bien point de fouille il n’ y eut ce jour là ! Allez savoir pourquoi ?

La deuxième fouille se passera comme la première, merci Newton !

Je n’eus droit qu’a un strict « passeport dog ! » Bien évidement NEWTON comme n’ importe quel chien ne possède pas de passeport, ne voulant pas le ridiculiser sur sa demande je lui tendrai fièrement une carte de la société canine avec un petit dessin de toutou qu’il regardera 2 secondes pour me lâcher un « ok go »

Une fois rejoint flo et eol , nous aurons droit a une sorte d’ interrogatoire en anglais d’ une femme toute de noire vêtue (mais au demeurant très agréable) sur le but de notre voyage , notre itinéraire et quelques recommandations d’ usage . Elle tentera tout de même de nous vendre une carte gazoil a 500 euros spéciale touristes roulant au gasoil , m’ étant hélas trompé …sur le type de carburant utilisé par le dipatakat’ mobil , les choses en resterons là !

(Merci au passage aux précédents voyageurs pour l’information, ce qui nous a fait faire une réelle économie)

La frontière iranienne c’est comme TRABZON, vous croyez que c’est fini …. Et …. Quelques kms plus loin une dernière tentative d’un faux officiel pour cette fois des soit disantes plaques d’immatriculation a changer, ou encore une assurance à prendre …. Nous ne craquerons pas et c’est la tête haute que nous entrons en IRAN, sans avoir dépensé un seul centime !

Iran nous voilà !

C’est a la première ville après la frontière a MAKU que nous nous mettons en quête d’une banque pour changer nos euros, la carte bleue n’étant ici qu’un simple bout de plastique inutilisable.

Quelle ne fut pas notre surprise lorsque essuyant un refus de la dite banque pour changer nos euros en rial , un préposé nous emmena dans la boulangerie d’ a coté pour effectuer le change , le boulanger a son tour retournant a la banque avec nos euros et revenant avec un gros paquet de billets … NOUS VOILA RICHE ! Du moins en nombre de billets !

La monnaie sera notre première étape pour bien comprendre ce pays, tout d’ abord il faudra s’habituer a posséder des liasses de billets le rial ne valant pas grand-chose sur la grande place monétaire mondiale. 1 euros vaut 40000 rials. Très vite les zéros s’accumulent pour un achat de quelques dizaines d’euros, aussi les iraniens ont pris l’habitude de parler en TOMANS, c’est simple il faut enlever un zéro aux rials ! Ha bon ok !

Les choses se compliquent lorsque il s’agit de payer puisque le prix est indiqué en farci illisible pour nous, ils écrivent la somme en rial et vous la demande en tomans mais pour simplifier un peu plus ne disent pas les milliers de tomans mais juste les unités ! C’est clair non ?

Bon un petit résumé : un achat de dix euros vaut 400000 rials, ils marquent sur la calculatrice 400 000 mais vous demandent a l’oral le prix en tomans soit 40 000 tomans mais par habitude omettent les trois derniers zéros ce qui donne 40 tomans, les billets évidemment sont aussi clairs que le reste ….

Après quelques jours de flottement, nous parvenons a peu prés à nous en sortir, les choses se compliquent pour la station essence puisque n’ayant pas notre propre carte jaune a 500 euros, un coef de commission est appliqué au prix réel... Mais peu nous importe puisque nous sommes ici au paradis du gazole, le plein et trois bidons de 20 l nous coute environ 8 à 12 euros …. Chaque pause station, c’est un peu comme si nous avions RDV avec le père noël ! Lorsque je demande le plein « full full please » la procédure est simple quand ca déborde et que 2/3 litres sont parterre, c’est que c’est full Mister !

L’ entrée par le nord –ouest du pays nous donne un rapide aperçu de ce qu’ est l’ Iran : des montagnes a perte de vue tantôt marron ocre verte rouge jaune ou blanche ponctuées de vastes étendues vierges et désertiques avec de-ci de-là de pauvres villages aux maisons en terre battues et torchis ; la route est parfois bonne , parfois exécrable avec des nids de poules tueurs d’ amortisseurs , nous roulons sur des plateaux montagneux ne descendant jamais a moins de 1500 m et pourtant une impression de grande plaine …

La conduite très vite s’avèrera « particulière » encore une fois nous serons surpris par les pratiques routières parfois suicidaires, nous croyions avoir tout vu en Grèce Albanie ou encore Turquie … que nenni !

Marche arrière sur autoroute, queue de poissons incessantes, voitures a contre sens, charrettes ânes moutons côtoyant les splendides camions d’un autre âge (ne manquant pas inlassablement de nous souhaiter la bienvenue en klaxonnant) lancés a fond et zigzaguant entre pierres nid de poules et autres mignardises routières. Le demi-tour soudain sur autoroute devant une voiture de police n’est qu’un petit échantillon des multiples surprises routières qui nous attend.

La première arrivée dans TABRIZ, ville de 2 millions d’habitants ne fera que confirmer notre impression déjà malheureusement si réaliste ! Dans le centre ville, c’est la guerre, c’est la crise de nerf assurée ! Ni dieu ni maitre, vive l’anarchie au pays de la république islamique d’iran ! Une boite de valium n’est pas de trop pour rester cool ! Au feu vert on passe, quand ca clignote …on passe et quand c’est rouge … hé bien quelle question ! On passe !

Nous apprendrons par la suite qu’il n’y a ni code de la route, encore moins d’examen pour l’obtenir et qu’il suffit de conduire avec papa ou maman ou encore un ami pour prendre le volant ! Il fallait voir la tête de notre interlocuteur quand nous lui faisions état en France de la procédure pour obtenir le permis de conduire … mystère mystère … ils sont bizarre ces occidentaux !

Le contact avec Tabriz fut donc pour nous difficile ! Ou plutôt rude puisque pour la première fois de notre voyage, dipatakat’ mobil saluera un peu de trop près un bus …. Bilan un pare choc et un phare de bus iranien en vrac ! Évidemment la situation étant pour le moins inhabituelle, très rapidement un attroupement le tout dans un brouhaha d’avis et de commentaires se fera bloquant la circulation déjà bien dense … il y a des moments on aimerait être ailleurs …

Cela s’arrangera avec l’aimable participation de la police non pas routière mais politique appelée ici antanami …

Nous en serons quittes pour 6 euros de dédommagement ! Ouf !

C’est lors de ce sympathique contact avec la foule iranienne que nous rencontrerons AHMED qui nous proposera de nous aider à trouver un parking … parking qui à TABRIZ n’existe pas pour un véhicule de la taille de notre maison sur roue ! Deux heures de conduite plus tard et je n’exagère pas, six tentatives ratées de parking trop petits, au bord de la crise de nerf dans un trafic de dingue, nous finirons par nous garer pour enfin, accompagnés d’AHMED visiter cette ville o combien difficile !

AHMED se fera un devoir de nous faire visiter sa ville et de nous en montrer ces plus beaux atours.

Notre premier repas iranien sera délicieux : le fameux ogschgut (plat de mouton et légumes servis en bol dans lequel baigne un pain appelé lavach) est prometteur ! EOL et moi pour qui la nourriture n’est pas sans intérêt nous regardons d’un regard complice et rassuré … ouf, ici on va bien manger !

La visite continuera par le grand bazar, le plus grand au monde avec ses 35 kms de galeries couvertes. Rien a voir avec ceux d’ISTAMBUL, ici tout est authentique, le tourisme de masse n’a pas encore attiré les moches souvenirs made in china, d’ ailleurs les souvenirs nous n’en trouverons pas, pas de cartes postales, pas de portes clés pour enrichir un peu plus la collection de notre EOL ! Nous apprécions de déambuler dans ce bazar ou tout pour nous est matière à interrogation, ou tout est nouveau ! Nous sommes certes dévisagés et abreuvés d’innombrables welcome , where do you from ? Mais le tout dans une gentillesse sincère et désintéressée.

Nous trouverons le soir un bivouac grâce à Ahmed dans un parking de fonctionnaires de la mairie chargés des espaces verts …là encore, que de gentillesse de la part de toute l’équipe, ne sachant pas quoi faire pour nous être agréable. Thé, pains frais, eau douche nous seront offert.

Nous voilà rassuré pour les 30 jours à venir en Iran. Nous passerons d’ ailleurs un moment fort avec le gardien du lieu le soir autour d’un thé.

Quand a notre ours de terre neuve, nous voila rassuré, les iraniens comme partout ailleurs sont fans de newton , sidérés de voir un tel chien sur leur sol ! Renseignements pris, il faut effectivement être prudent et ne pas balader Newton en ville en plein après midi, mais le soir venu, aucun problème si ce n’est l’attroupement qu’a chaque fois il provoque !

Il nous faudra être discret voilà tout sans pour autant ignorer qu’une petite partie de la population lui sera hostile.

C’est donc ravi que nous rayions de la liste des possibles, les désagréables potentiels coups de fouets !

Le lendemain, nous prenons la direction de Kandovan , petit village de montagne connu pour être la Cappadoce iranienne . Nous traversons là encore des paysages jamais vus jusqu’ a lors.

Le petit village nous est agréable par son calme après la trépidante Tabriz. Mais bien qu’effectivement on y retrouve les maisons troglodytes, il faut bien avouer que celui-ci ne rivalise en rien avec les villages de la fabuleuse Cappadoce turc. Le village étant encore bien enneigé nous déciderons de reprendre la route dans la soirée pour filer vers kachan , ville selon les dires digne d’ intérêt .

Sur la route, nous rencontrerons au détour d’un restau pajam et ses copains, premier contact avec la jeunesse iranienne. Nous passerons la soirée à comprendre un peu mieux leur pays et souvent revient dans la discussion la question de la liberté. « Iran governement not good ! » cette phrase, nous l’entendrons presque a chaque fois que les gens se sentent en confiance …

Nous aborderons la question des relations des jeunes entre filles et garçons, de l’alcool et bien d’autres tabous ici. Premier constat, beaucoup de fausses informations sur l’Iran circulent ! Et nous en sommes particulièrement heureux pour la jeunesse iranienne !

L’alcool est certes interdit, mais il existe un marché underground omniprésent dans le pays grâce auquel les jeunes comme partout dans le monde peuvent faire la fête … la fête oui mais ayant toujours au dessus d’eux le spectre de la punition et autres châtiments d’un autre âge planant sans relâche au cas ou Madame la Joie voudrait prendre un peu trop de place dans leurs vies …

Le lendemain, comme chaque jour et chaque fois que nous nous arrêtons ne serai-ce que trois minutes, nous serons invité dans l’antre d’un pompiste ne supportant pas de nous voir dormir dehors par ce temps glacial, (nous sommes ce soir là a 2600 m entourés de neige température sous zéro). Il est marrant de voir leurs têtes lorsque gentiment nous déclinons leurs offres, impossible pour eux d’imaginer que la « machine » puisse nous offrir lits et chauffage. (Il est vrai que le chauffage est un bien grand mot, la qualité du gasoil n’étant pas a la hauteur du prix, notre chauffage sera bien vite inutilisable, celui-ci se bouchant sans cesse.)

Comme a chaque fois nous irons prendre le thé, chez notre pompiste ALI, il y fait légèrement chaud 40° …, le tout dans une odeur qui ne nous quittera plus jamais, celle du poêle à gasoil !

La pièce était très a la mode si elle se fut trouvé en France …. Très déco, très épurée, juste une carpette iranienne off course recouvre toute la pièce avec comme seul meuble un coffre fort d’un autre âge, sur lequel trône la sempiternelle grosse théière d’eau chaude. Il nous laissera d’ ailleurs seul dans cette pièce au coffre ouvert bien rempli sans aucune crainte ni doute sur nos intentions. Ici, et on le retrouvera partout ailleurs en Iran, le rapport a l’argent est très différent du notre. Point de porte monnaie a demi ouvert dos tourné pour en extraire notre substantifique preuve de richesse, point de méfiance … il est courant de voir les gens se balader grosse liasse de billets a la main. Les iraniens sans aucune arrière pensée n’ hésiterons pas a plonger la main dans notre porte monnaie simplement pour nous aider a trouver la somme juste , déroutant pour nous la première fois , toutes nos craintes, habitudes de soupçonneux européens ressurgissant d’ un coup d’ un seul face a ce détrousseur potentiel …. Il n’est pas rare que la somme presque trouvée, le commerçant nous fasse grâce des deux derniers billets … Que de leçons nous recevrons de ce pays !

Le lendemain, au lever, lors de notre départ ALI nous attendait patiemment pour donner à EOL quelques pièces ayant compris que notre collectionneur en tout serait ravi d’en avoir. La valeur affective de ces pièces dépassant largement leur valeur faciale !

Toujours sur la route de kashan , les distances ici entre chaque ville étant énormes , nous nous arrêterons a Delijan pour quelques courses et trouver un exange bureau pour convertir qq euros . Il nous faudra pas plus de 5 minutes pour faire la rencontre de vahit et parissa , adorable couple trentenaire appartenant a la jeunesse dorée iranienne , lui possédant une petite entreprise de 80 salaries tout de même , elle étant prof a la fac . Très rapidement le courant passe, vahit , homme cultivé , parle très bien anglais , et c’ est non sans plaisir que nous accepterons leur invitation chez eux . Rapidement, nous nous sentons mutuellement à l’aise et abordons avec plaisir les questions taboues iraniennes. Mon petit E.T de femme voilée prendra par la même occasion un cours de voile fashion ou comment enfin être élégante avec ce chiffon sur la tète .il était temps … Nous passerons deux jours avec eux , Vahit et parissa ne sachant que faire pour nous être agréable , c’ est bien difficilement que nous les quitterons tant nous vécûmes ensemble des moments humains riches et forts . Merci a vous deux du fond du cœur, nous ne vous oublierons jamais !

Nous trouverons en arrivant a Kachan , un bivouac sympa dans un grand parc surplombant la ville dont sont si friands les iraniens venant y pique-niquer par tout temps en toute saison ! Très vite ce bivouac sera pour nous le siège d’intenses et très mais alors très nombreuses rencontres en tout genre !

Il n’aura fallut que quelques minutes a Mohammed pour nous proposer la visite privé de son parc , thé en main bien sûr , sous fond de musique de propagande inondant celui-ci .

Le soir, à peine libéré de Mohamed, un tonitruant coup de sifflet provenant du parc d’attraction voisin attirera mon attention. En sortant du camion, je tombe nez a nez avec au prime abord une mine chère a notre ami Coluche, pa’ « tibulaire mais presque … » Sans le moindre soupçon de gentillesse ou quelques signes de bonnes intentions que ce soit, un homme m’indique de le suivre a coup de grands gestes de la main …

Je sais que la police des mœurs ou antanamis est omniprésente et se livre parfois a quelques inopinés interrogatoires pour touristes. Ce n’est donc pas franchement serein que je suis cet homme m’amenant vers un bâtiment aussi lugubre que lui. Nous entrons dans un parc d’attraction vide, entourés de manèges et autres amusements sans vies. Bref, en moi défile toutes les mauvaises séries américaines et autres films policiers se servant si souvent de ce décor.

Une dernière porte et l’on se retrouve dans un grand hall ou trônent babyfoot , air hockey et autres flippers d’ un autre temps .

Toujours pas un mot de mon patibulaire homme, se contentant de grands gestes en guise de réponse a mes incessantes questions !

Je ne peux m’empêcher régulièrement, aussi discrètement que possible de me retourner ne sentant pas franchement bien l’ambiance !

Quelle ne fut pas ma surprise de voir mon étrange ami d’un soir allumer l’air hockey, il est plus de minuit m’enjoignant d’entamer une partie ! (il faut pendant ce temps imaginer flo , nez collé au carreau de notre chambre point culminant de notre royaume , toute lumière éteinte , guettant l’ éventuelle arrivée de nos kidnappeurs inventés ou le moindre mouvement de la police stationnée dans une voiture non loin de là!)

Je ne sais si c’est la réelle envie de jouer ou plutôt une décharge inhabituelle d’adrénaline mais ce soir là, je fus imbattable au air hockey ! Il ne marquera aucun but ! Il tentera une revanche au baby foot, c’est un dix zéro qu’il prendra ! C’est fou les effets de cette hormone ! Tout ceci se terminant très sympathiquement une tasse de thé a la main. C’est le sourire aux lèvres, riant seul de ce moment improbable que je rentrerai a la maison retrouvant ma flo, chargée elle aussi a bloc d’adrénaline, bien décidée à venir sauvée son Nano ! Me voilà donc rassuré pour la suite de nos aventures, c’est avec un Rambo voilé que je m’apprête à traverser l’Iran !

Croyant enfin pouvoir trouver le sommeil après cette journée ou nous avons beaucoup roulé, c’est une quarantaine de voitures, musique traditionnelle a fond qui débouleront et stationneront a coté ! Nous aurons droit a un petit feu d’ artifice , les chants et danses d’ au moins 60 ou 80 jeunes usant sans pitié pour nous autres pauvres fatigués de leur si étranges « lilililililililil lilililil et re-lilililililii » … Il fallait voir la tête de notre Eol , sortant en vrac de sa si douce nuit « Maman , il y a des indiens dehors ! »

Le voyage, c’est aussi cela, il y a des jours …..

Le réveil ne fut pas moins calme puisque on tapera a la porte de bon matin, HASSAN notre nouveau si matinal copain voulant être le premier a nous apporter son pain …. Heu….. Merci ! Mamloun ! mamloun ! le temps de croire que vous allez très vite vous remettre sous la couette que Mohamed de la veille, mon joueur de okey , Hossein , irsan ….et leurs copains vous demande une photo , non pas en groupe ,chacun la sienne !

Heu Messieurs ….. Pipi !

Là deux solutions : soit vous ouvrez la porte et ils aperçoivent le chien, et on est bon pour une deuxième tournée de photos, (chacun la sienne !) ou vous attendez que votre compagne vous sauve prétextant que le café est prêt ou je ne sais quoi … Au secours …..

Pour la première fois de notre voyage , nous sommes fatigués de ces innombrables rencontres , un sentiment d’ être envahis s’ installe insidieusement , EOL se ferme et n’ a plus envie de sortir , a du mal comme nous d’ ailleurs d’ être en permanence l’ objet de curiosité . c’est un peu comme un cochon d’inde dans une salle de classe de primaire, chacun voulant caresser le curieux animal et bien nous sommes des cochons d’inde dans une très grande classe !( Nous promettons a nos amis animaux de l’ éducation nationale en tout genre de monter un commando anti/caresses des notre retour !)

Qu’il est étrange d’être excédé par un excès de gentillesse ! Nous ne savons pas et ne sommes pas constitués pour faire face a de telles situations. Nous savions que ces moments allaient venir , il était facile de chez nous d’ anticiper et d’ accepter le prix a payer , que ces réactions suscitant une curiosité excessive étaient normales , et que la moindre des choses était aussi de donner de nous même en retour de tout ce que nous étions venus chercher , il en est tout autrement lorsque fatigués , on vous empêche de vous coucher , que vous n’ êtes plus libres et maitres de votre lever …

Il est bien évidemment pour nous, hors de question de montrer le moindre signe d’énervement devant des gens qui pour la plupart n’ont jamais vus de touristes et encore moins dans une « machine » ou il y a des lits, une douche, une cuisine etc. etc. , encore moins avec une sorte d’ ours , étrange animal . Après tout, nous avons-nous aussi la même curiosité et sommes avides de ces découvertes mais le rapport est inégal, difficile pour eux de comprendre que chaque jour, nous répétons inlassablement les mêmes choses, répondant 30/50 fois aux mêmes questions …

Nous apprenons donc petit a petit a gérer cela, l’expérience nous apprenant de mieux en mieux a se garder des moments pour nous, apprenant donc a dire non ,plus fermement sans aucune méchanceté jamais a ces gens d’ une extrême gentillesse .

Nous irons le lendemain visiter Kachan …avec HASSAN, là encore ne sachant plus quoi faire pour nous être agréable, il refusera que l’on paye l’entrée pour visiter la maison de tabatabaei , somptueuse maison ou plutôt palais dans la plus pure tradition perse construite en 1840 pour une des plus fameuse famille réputée pour ses tapis . La visite de la mosquée madrasa sera pour nous l’occasion de comprendre et de constater tout le raffinement de l’architecture aux faïences bleues de cette si Grande et inconnue perse.

Bienvenue au pays d’ali baba …..

Nous visiterons ensuite les bazars toujours aussi authentiques, les drôles de maisons en terre et leurs tours à vent assurant très efficacement la ventilation, précurseurs avant l’heure des si moches clim actuelles.

La visite du jardin FIN GARDEN, rare modèle quasi unique au monde de jardins aux fameux cèdres rouges Iraniens entourés de bassins faïencés irrigués par un système d’une rare intelligence.

La journée se terminera en compagnie d’ ASSAN chez lui ou nous partagerons le repas familial , tous assis parterre sur la traditionnelle carpette . Hassan pour l’occasion invitera sœurs, tantes et nièces …

Autant nous sommes fatigués des attroupements devant notre camion, autant ce soir là sera pour nous une soirée mémorable, une nièce d’assan parlant bien anglais nous permettra cette fois de bien comprendre les convictions et mode de vie de cette famille ouverte mais traditionnelle.

Voila donc les dipatakat assis fièrement mais difficilement (manque de souplesse oblige) au beau milieu de cette famille, quel drôle de sensation de voire notre fils mangeant son chameau frit (au menu du soir) à coté de la grand-mère tout de noir vêtue portant son tchador ! Quelle situation improbable que ces deux individus que tout sépare, génération, culture, religion, croyance mangeant le même chameau, qu’il est difficile de retranscrire tant d’émotion par de simples mots.

Qu’ il en porte des choses ces regards qui se croisent discrètement entre nous , qu’ il est magique de voir des hommes si différents prendre plaisir a se découvrir , nous , tentant aussi naturellement que possibles de décrypter le moyen de couper ce chameau sans couteau , évitant qu’ il finisse son effrénée course sur la si somptueuse carpette perse , eux , épiant avec un regard complice nos moindre faits et gestes , les femmes tentant de cacher sous leur voile leur si classique réserve naturelle .

Qu’ils sont bons ces moments là !

C’est donc enchanté que nous rentrons à la maison. Jamais chameau ne fut aussi vite digéré, la conduite des Iraniens est déjà difficile vue de notre camion mais vue de l’intérieur !!!! Jamais O grand jamais nous n’aurions du regarder les pneus de notre taxi d’un soir, aussi lisses que ceux d’un karting, les scènes de poursuite des vieux starsky et hutch défilent dans ma tête, cette fois j’y suis ! C’est notre tour !!!

Le soir, mon acolyte de baby foot et air hockey viendra me prévenir que les fameux antanamis, police politique sont venus les questionner a notre sujet, le simple geste des mains menottées sans savoir ce qu’il en est au juste exactement renforcera notre décision prise la veille de quitter ce lieu malgré nos nombreux amis veillant sur nous.

Le lendemain, après avoir décliner une invitation chez Fatima, rencontrer la veille chez hassan , une chez le responsable du park , une chez ali , une chez …. Une chez ….et une chez ….. , refusant enfin poliment que untel nous accompagne dans le désert pour la journée, nous finirons par démarrer après des aux revoirs émouvants nombreux et …. Tres nombreux !!!

Cap donc vers le désert de Marenjab , en théorie dans 1 heure puisque il n’ y a que 80 kms ….

Nous voyageons désormais depuis 5 mois et avons a coup de déconvenues multiples et récurrentes, assimilés que la théorie … c’est tout bêtement ….théorique !

En effet, c’est de nuit que nous arriverons en plein désert de sable … 4 heures plus tard ….

Les premiers 40 kms jusqu’ a a’ran bidgol nous annonçaient une arrivée presque trop facile dans cet univers inconnu de notre chère terre originelle, les 40 kms suivants furent exprès placés là pour bien nous faire comprendre que la magie du désert, ca se mérite ! 40 kms de … heu …comment dire …. De ….. Enfin une sorte de …. Bref, imaginez un long ruban de tôle ondulée mais en sable avec trous bosses a volontés.

Des camions énormes chargés à bloc de sel récoltés dans le désert de sel cette fois se chargeant à chaque passage de rendre cette route toujours un peu plus impraticable.

3 heures de stages intensif spécial parkinsonien plus tard, nous comprendrons la définition exacte de ce qu’est un grand moment de solitude : il est tard, nous sommes noyés dans une nuit noire, seuls au monde au milieu de rien et de nul part, pas de carte, pas de GPS. Pas de panique, il n’y a qu’a suivre la piste, certes mais quand la piste se divise en deux et qu’au milieu trône une espèce de panneau branlant indiquant deux directions , l’ une a gauche , l’ autre a droite , vous regrettez amèrement d’ avoir pris allemand en deuxième langue au collège , pourquoi mes parents ne m’ ont t’ ils donc pas poussés a apprendre le farci , du moins a le lire !

Les enfants ont le talent de toujours intervenir au bon moment, a bon escient : « j’ai vue une bête là bas !, dis c’est vrai qu’il y a des léopards dans le désert ? » Heu … ferme la porte s’ il te plait …. J’ai plus très chaud …

Donc, à tous les voyageurs avides de désert, celui de marenjab se trouve a droite du panneau branlant, je répète a droite !

C’est donc soulagés que nous arrivons peu de temps après au caravenserail de Marenjab au beau milieu du désert. A notre grande surprise, ce désert est bondé de monde ! Musiques orientales, feux de camp et multiples 4x4 enrobent notre espace de solitude tant attendu ! Nous sommes vendredi, jour de repos en Iran. Nous apprendrons que la jeunesse dorée de Téheran est friande de ce coin, sorte d’éden, de poche de liberté pour eux, et qu’ils s’y rendent volontiers le vendredi à bord de leurs rutilants 4x4. Il règne ce soir là une ambiance de liberté, les gens dansent, les jeunes femmes se débarrassent de leur si pesant voile, ce soir c’est avec plaisir que nous observons un peuple heureux, insouciants, débarrassés pour une nuit de cette Chape d’interdits qui ailleurs est omniprésente. La police ici ne vient pas ! Et quand bien même elle viendrait, un vigile 40 kms plus en avant a bien le temps de prévenir ces gens en quête de bonheur aussi court soit il.

Après une nuit légèrement agitée dans notre désert de foule, nous reprendrons la route quelques kms plus en avant pour s’immerger dans la carte postale de sable, le voilà notre désert, celui qu’on attendait, celui de Mr Théodore Monod avec ses dunes de sables immaculées touchant le ciel. « HOUAAAA c’est beau quand même !!! » lâcherons à l’unisson les sixpatakat que nous sommes, notre ours visiblement préférant irréversiblement les déserts de glaces et de neiges. Il est drôle d’ ailleurs de le voir scruter l’ horizon cherchant la mer en vain , habitué qu’ il est a associer le sable de nos chères plages bretonnes a une évidente et imminente baignade o combien rafraichissante . Que nenni ce jour la de baignade il y aura, mais le paysage une fois la plus grande dune vaincue est grandiose, là encore nous sommes ailleurs, dans cet ailleurs que l’on cherche toujours et encore et qui a chaque fois nous emplit chaque jour un peu plus. Nous voudrions vivre 500 ans pour jouir de la multitude des ailleurs que nous offre cette si belle planète, jamais nous ne voudrions que ce voyage s’arrête !

Une petite sieste magique plus tard au sommet de cette dune et nous reprenons la route pour cette fois aller découvrir non loin de là le désert de sel, autre paysage de nos fantasmes de voyageurs…

Dans un premier temps, nous roulons, persuadés que là bas, au loin, il y a une mer, un lac, au moins l’élément liquide, chose étrange, ce lac recule au fur et a mesure de notre avancée, serait il a ce point sauvage pour ne pas se laisser conquérir ? La lumière dans le désert a de biens étranges pouvoirs, de lacs il n’y en eut pas, la réverbération se jouant bien de nous. Le paysage soudain change, plus de sable mais des milliers de polygones en croute de sel à perte de vue nous accueillent. Nous sommes sur un grand échiquier pour les dieux dont les règles de jeux nous échappent … HOUAA, C’EST BEAU ….. ! Encore une fois ce sentiment d’ ailleurs nous étreint et nous transporte …

Eol, déjà bien connu pour sa chance au delà de la normale trouvera au beau milieu de ce désert ou il n’ y a rien a des kms a la ronde, un beau billet de 20 000 rials …. No comment ! Il en profitera par ailleurs pour prendre sa première leçon de conduite, et se débrouillant plutôt pas mal, il nous ramènera aux portes de notre caravansérail pour y passer la nuit, désormais seuls au monde dans cette immensité de rien ou pourtant nous nous sentons si plein !

Il y a des journées triple HOUAAAA, assurément s’en fut une !

Sur la route du retour nous nous arrêterons pour admirer un troupeau de chameaux en complète liberté ou plutôt un troupeau de chameaux stoppera sa longue rando pour observer un troupeau de badots sauvages eux aussi libres dans leur drôle de dipatakat’mobil … La curiosité des uns et des autres rassasiée, chacun reprendra le cours de sa libre vie.

On the road again … cette fois si en direction d’ABIANEY, village ou nous pourrons admirer l’architecture typique de ces si particulières maisons de terre et torchis. Nous traverserons une zone hautement sécurisée, lieu faisant l’objet de discorde sur la scène politique internationale puisque c’est ici que ce développe le programme nucléaire iranien, a des fins civils …bien évidement. heu …, les chars et autres petits canons sol-air, ils sont civils eux aussi ?

Étrangement, nous ne piqueniquerons pas dans cette zone, peu être parce que la nuit tombe vite dans ces montagnes …. Et qu’il vaut mieux ne pas trainer …

Pour arriver a Abianey , nous empruntant une charmante petite route qui a comme principale défaut qu’ elle monte , nous n’ avons rien contre le fait de monter si ce n’ est que généralement ( et nous en avons désormais l’ expérience ) a la fin d’ une route qui monte , il y a de la neige , voir de la glace et que ça pèle ! Et très sincèrement, les DIPATAKATS ont besoin de soleil, de chaleurs, ras le bol des degrés récalcitrants !

Abianey tiendra ses promesses sur le plan architectural, les maisons traditionnelles en terre sont magnifiques, il ne reste hélas dans ce village plus rien d’autre, promis au statut de village fantôme ou musée dans très peu de temps !

Il est temps d’aller chercher la chaleur donc, et c’est vers ISPAHAN, ancienne capitale de l’empire perse sous le règne des safavides au 16ieme siècle que nous tournons nos roues.

C’est fatigués que nous roulons pour avaler ces nombreux kms de route pas toujours facile, et c’est donc fatigué que je répondrai par l’affirmative au pompiste qui me crie dans le brouhaha des moteurs tonitruants de gros poids lourd « benzine Mister ? » « yes yes benzine ! » hé ben NON ! Pas benzine, pas benzine du tout !

Le temps de faire un km et Monsieur dipatakat mobil, mécontent de ce changement brutal et inaccoutumé de breuvage se met à faire la gueule, crache fume et s’arrête. Mutinerie a bord de notre maison sur roue ! Gréve, s’en est trop !

Le temps d’ouvrir la portière et je comprends l’énorme erreur de ma douce et tendre compagne qui a temps, n’a pas su déceler chez moi une très mais alors très légère baisse d’attention …. D’ ou cette erreur qu’elle aurait pu éviter … mais bon je ne lui en tiendrai pas rigueur, un coup de moins bien peu arriver a n’ importe qui …

Notre chère étoile gardienne et pourvoyeuse de notre bonheur sera sympa ce jour là , puisque c’ est a 10 m d’ un garage qu’ elle nous laissera choir … Comme a chaque fois que nous entrons dans un garage , un puis deux puis trois puis 10 puis 15 personnes s’ amassent autour de nous , ca s’ agite , ca discute , chacun donnant son avis , un faux bordel se crée du moins c’ est l’ impression que cela nous donne , puis très vite , tout le monde s’ organise , la sempiternelle sentence tombe « No problem mister » , nous savons maintenant qu’ il faut laisser faire et que tout se règlera , rien ne sert de savoir par qui ou comment ! effectivement, 1 heure plus tard, notre dipatakat’mobil cessera sa bete grève et abreuvé de sa boisson gazoilisée , acceptera de reprendre la route !

Là encore , nous n’ avons trouvé que gentillesse , dévouement et désintéressement , le garagiste ne nous faisant payer que le filtre a gazoil sans aucune main d’ œuvre , bilan 6 euros …

L’arrivée se fera de nuit, avec comme à chaque fois que nous arrivons dans une grande ville une certaine appréhension de se mêler au trafic dont les règles a ce jour nous sont toujours aussi incompréhensibles.

Nous aurons toutes les peines du monde à trouver un bivouac pour la nuit dans cette ville aux multiples parcs mais sans parking. Attention aux futurs voyageurs qui comme nous avant d’y être, croient qu’il est facile de stationner dans un de ces superbes parcs. C’était vrai il y a encore un an mais depuis peu les règles ont changées et il est quasi-impossible de dormir sur l’un de ces parkings.

Il nous aura fallut beaucoup de palabres pour obtenir chaque soir l’autorisation d’y dormir ….(garden park)

Ispahan est une ville magnifique a la hauteur de nos attente et bien plus encore, elle regorge de trésors architecturaux.

Nous visiterons la place de l’imam ou place Naghsh-e Jahan , une des plus grandes places au monde , ambiance des mille et une nuits féerique s’ ouvrant là encore sur le somptueux bazar qu’ un vieil homme, ancien instituteur ,nous fera découvrir, à ma question vous êtes venu aussi visiter Ispahan, il me répondra simplement « non , je suis là pour vous » Ha …. Bon ….

Le palais d’ ali Qapu nous surprendra par tant de raffinement ,notamment sa salle de musique incroyable, la grande mosquée ou mosquée du vendredi reconnue unanimement comme la plus belle mosquée du monde Musulman. Lors de cette visite, un Monsieur nous proposera de nous guider et nous fera vivre l’une de nos plus belle émotion quand rien que pour nous il s’installera sous le grand double dôme tout de faïence revêtu a un emplacement spécifique marqué d’une pierre noire ou jadis le muezzin se mettait pour l’appel a la prière. A cet endroit, l’acoustique est tel qu’un simple froissement de feuille de papier retentit dans toute la mosquée et bien au delà. Alors, quelle ne fut pas notre surprise lorsque cet homme , ancien muezzin débuta pour nous l’ appel a la prière tel qu’ il se faisait il y a 10 siècles !

Merci, ce moment rare de pure émotion restera gravé a jamais dans nos mémoires.

La mosquée du sheik lotfollah , le palais chehel sotun ou palais aux quarante colonnes( ancien lieu de réception pour les ambassadeurs et hauts dignitaires ) , le palais des huit paradis ou hasht behesht , tous ces lieux furent magiques et tellement nouveaux pour nos yeux si peu habitués a de telles architectures …

Nous continuerons de visiter les beautés de cette ville la nuit en passant par le pont Khaju et le pont si-o-seh , merveilles architecturales et tellement poétiques . Ces ponts sont de véritables lieux de vie sociale pour les habitants, certains prenant le thé ou discutant sous les multiples arcades enchanteresses.

Le pays étant très grand et nos visa très court (30 jours), il est temps de reprendre la route en direction de Chiraz, célébrissime ville des poètes ou parait il, il y fait si bon vivre …

Encore une fois , nous passerons par des routes aux décors splendides , le paysage se transformant peu a peu , de plus en plus de cultures rizicoles et maraichères verdoyantes tranchent sur le fond des montagnes arides et ocres .Nous bivouaquons a Pasargad , profitant de l’ occasion pour visiter le site archéologique de cyrus , roi des rois et son fastueux tombeau .

Le lendemain nous traversons un paysage extraordinaire de film de western, nous guettons John Wayne ou les indiens qui a coup sur vont débouler d’un moment a l’autre … Arret a Naqsh-e-rostam pour admirer de formidables tombeaux géants taillés a même la montagne, nous continuerons notre route vers un site et pas des moindres puisque au bout de la route Persepolis nous attend.

200m avant d’arriver sur le site, un petit coin de chez nous nous fera tourner à gauche, en effet cela fait maintenant plusieurs mois que nous n’avons pas vu un camping digne de ce nom !

Une irrépressible et commune envie de douche, de borne électrique, de toilettes (des vrais propres et européens, ceux ou l’on peut s’assoir en toute sérénité) et le spectre d’une belle machine à laver avec le tambour qui tourne tout seul, nous font débouler dans la réception, histoire qu’il ne s’agit pas là d’un mirage !

Non, c’ est bien un camping , mais un camping standard iranien … l’ emplacement se résume a un moche parking au bitume défoncé , sans électricité , une unique douche a la réception et la machine a laver n’ est pas encore arrivée , les sanitaires quand a eux ont du partir en vacances …

Déception donc , mais très vite la réception nous propose dans un joli parc adjacent une suite dans un chalet de bois … comprenez un petit appart dans un préfabriqué norme iranienne , mais l’ essentiel y est , passé la porte immaculée de peinture encore dégoulinante poignée comprise , le robinet de la cuisine qui sans préavis disparait sous le lavabo , les fourmis dans la salle de bain , une déco sans déco ou plutôt a la mode stakhanoviste et autres multitude de petits détails réjouissants , cette « suite » nous a plu et nous y resterons deux jours , le temps de prendre quelques vraies bonnes douches chaudes dans une vraie salle de bain , et de laver a la main les quelques 100 kgs de linges plus très catholique en pays islamique.

La visite de Persepolis, berceau de la civilisation Perse 500 ans av notre pote JC, fut un enchantement, jamais nous n’avions vu jusqu’ a lors de si beaux bas-relief représentant la diversité du peuple perse! Nous avons visité beaucoup de sites désormais, Persépolis sera a mettre au même niveau que Ephese en Turquie . Grand coup de cœur pour ce lieu magique !

A la fin de la visite nous rencontrerons une famille de Français, qui voyagent comme nous dans leur maison sur roues, florent et ségolène ont 2 petites filles de 2 et 3 ans et parcourent le monde pour une période de 2 ou trois ans. Nous passerons la soirée et la matinée avec eux, tout ensemble heureux du mode de vie que nous avons choisis. Merci donc pour ces bons moments en votre compagnie, a bientôt très certainement a Dubaï ou en Oman.

Comme depuis le départ, l’arrivée a Chiraz est difficile, gros trafic et bivouac impossible a trouver, c’est au bout de 2h encore une fois que nous jetterons notre dévolu de bivouaqueur quotidien dans un quartier résidentiel de très belles maisons. Il ne faudra que peux de temps pour que l’on se retrouve ce soir là attablés chez les parents de sargat et merdat couple de trentenaire. Nous passerons ce soir là un très bon moment dans cette famille aisée de chiraz , merdat est ingenieur , sargat architecte et le BaBa (papa en farci ) banquier . C’est une famille moderne, seule sargat parle un très bon anglais, merdat quand a lui maitrisant quelques mots de francais . Tous rêvent d’une vie meilleure … C’est tout naturellement que sargat et merdat nous proposent de nous faire visiter leur si belle ville demain. Nous sommes enchantés de leur proposition tant nous nous sommes sentis bien dans leur famille.

Nous passerons effectivement le lendemain une superbe journée en leur compagnie, Sargat et merdat s’évertuant à nous montrer les plus beaux atours de cette ville des poètes.

Nous visiterons la citadelle de arg e karim khan, splendide palais dans la pure tradition perse aux vitraux extraordinaires, le hamman e vakil , la mosquee vakil et les superbes souks ou les rossignols omni-presents inondent de leurs doux chants ces marchés souterrains d’ un autre temps . Nous finirons la soirée par la visite du mausolée de Hafez le grand poète, ou les habitants aiment a venir la nuit tombée pour discuter dans cet atmosphère ou le temps semble suspendu, enfin nous irons voir la porte du coran, portant chance aux voyageurs qui sortaient de la ville pour affronter le désert et les turpitudes du voyage ….

Le repas du soir se fera a la maison familiale, encore une fois nous prendrons beaucoup de plaisir a savourer ces si précieux instants.

Au jour du départ, Le Baba demandera a eol juste avant de partir, de le suivre a son bureau, quelques minutes plus tard, il en sortira sourire aux lèvres 4 pièces d’or en main ….

Eol se jour là, quelques minutes après les avoir quittés laissera pour la première fois de sa si jeune vie couler quelques larmes d’émotion comprenant de plus que vraisemblablement nous ne les verrons plus jamais … « Ils sont tellement gentils … hein papa ! » et c’est la gorge nouée et les yeux a mon tour embués que je baisserai la clim que nous n’ avons pas décidément trop forte ce jour là ….

Le voyage est une bien étrange expérience, le décor , le langage , la cuisine , la météo , les traditions us et coutumes et les paysages certes changent chaque jour, mais un autre voyage , celui-ci bien plus personnel et bien plus difficile a retranscrire s’ opère insidieusement en chacun de nous . Nous nous sentons les mois passants plus tolérants, plus ouverts, l’empathie et l’émotion reconquérant victorieusement chaque jour d’avantage leurs places, balayant de fait l’égoïsme, l’étroitesse et la méfiance qui peu de temps encore nous emplissaient…

Alors que nous partions, mécontents d’une France qui ne nous plaisait guère, nous réalisons a quelle point nous sommes nés du bon coté, Les gosses de riche européens que nous sommes comprenons certes un peu tard ce que liberté veut dire, Nous qui considérons le fait d’être libre au même titre que l’air que nous respirons comme une évidence, comprenons que pour d’autres, il est parfois si difficile de respirer ….

Ne souhaitant pas être privé de cette si précieuse liberté, et ayant aucunement envie de visiter les geôles iraniennes, il était plus que temps, durée du visa oblige de mettre le cap sur bandar lengeh , ville ou l’ on doit organiser notre premier shipping pour dubai . Entendez par shipping , traversée sur un cargo de notre chère maison désormais bateau ou traduction plus fidèle , comment rappeler a nous autres voyageurs prétendument libres de toutes contraintes que les hommes sont compliqués , que les lois sont tordues et que notre planète n’ est qu’ une succession de barrières bien physiques et surtout administratives , le tout arrosé d’ un mal que désormais il nous faudra accepter : la corruption …

Nous choisirons de nous écarter de la route principale reliant chiraz a bandar-lengeh par bandar-abas et prendrons l’option route pittoresque .Nous ne le regretterons pas. La route fut certes parfois difficile pour ne pas dire absente par moment mais les paysages qui nous sont offerts sont d’une rare beauté. Cette partie sud de l’Iran est magnifique, déserte, aride, montagneuse, sauvage bref tout ce que l’on aime, chaque nouvelle vallée nous offrant son lot d’émotion jonchée de magnifiques dômes de terre cuite protecteurs de la précieuse eau du puit .

Petit à petit apparaissent les palmeraies et leurs vendeurs de morceaux de palmiers frais qu’ ils découpent devant vous a la machette , n’ aimant pas les coeurs de palmiers en boite , la version fraiche est bien meilleure , très proche de l’ amande . C’est donc cahincaha en boulottant notre palmier frais, spectateurs de ces si beaux décors que nous rejoindrons en trois jours cette ville portuaire, dernière étape de notre périple iranien.

Nous trouverons un bivouac très agréable au sortir de la ville dans un grand parc au bord de plage nous permettant d’admirer cette fois le golfe persique.

Nous ne sommes pas surpris quelques temps plus tard d’être l’objet de curiosité d’innombrables familles iraniennes, les hello, where do you come from et autres can i help You, sans compter les désormais usuelles photos du chien le plus connu au monde. Tout cela comme a chaque fois dans une gentillesse parfois même excessive. Conscients que nous ne vivrons certainement plus avant longtemps cette hospitalité débordante, c’est avec plaisir que nous enchainerons jusqu’ au soir les rencontres successives.

Le lendemain, tôt levés et de bonnes humeurs du moins autant que possible, c’est au port marchand que nous nous rendons pour entamer notre chemin de croix. très vite nous comprenons qu’un bateau part a 10 h pour dubai , il est 8h , il nous faut donc faire vite , il nous reste 4 jours de visa et ne savons pas quand part le prochain bateau . Il faut bien comprendre que ce genre d’ endroit n’ est absolument pas conçu pour nous , les agents portuaires et autres douaniers n’en sachant pas beaucoup plus que nous sur les démarches a suivre …

En gros c’est incompréhensible pour nous ! Vu le peu de temps qui nous reste, nous accepterons l’aide d’un agent qui moyennant 70 rials fera les démarches a notre place, du moins une partie …

Pendant 5 h , nous verrons courir notre homme d’ un bureau a un autre , d’ un bâtiment a un autre , de photocopies en photocopies sous nos regards amusés , incrédules puis franchement stressés quand la pendule indique 12h et que le bateau est censé partir a 10 h . A nos incessantes questions « dites il part quand au juste le bateau ? » nous n’aurons comme seul et unique réponse « ben 10 h normalement ! »

« mais il est midi Là !!!!!??????? » ceci se terminant a chaque fois par un désormais classique « no problem mister , inch’ allah » et nous de répondre « ha bon …. »

Ca y est, le dernier tampon est fait sur notre carnet de passage, il faut y aller, le temps de sauter dans le camion pour l’emmener sur le quai et nous constatons franchement très énervé que le bateau, il est parti sans nous !

Evidement, 5 heures pour mettre 5 tampons …

L’agent voyant notre tête, et devinant nos intentions de le jeter a la mer pour aller nous le chercher notre bateau, prendra rapidement les devants et c’est en courant que nous retournerons 2 kms plus loin au bureau de l’agence, ce cher monsieur nous certifiant que le bateau va revenir nous chercher, ben voyons !

Nos têtes déjà pas très enjouées virèrent au rouge vif lorsque nonchalamment l’agence nous conseillera de partir à Bandar abas à 250 kms de là pour espérer attraper le bateau du soir ! Bien sur, c’est avec plaisir que nous nous retaperons 7 heures de démarches administratives à bandar abas !

Le responsable des horaires lui aussi doué d’ubiquité soudaine et comprenant très vite nos intentions de le balancer aux requins finira par nous trouver un bateau dans trois jours !

Ne restait plus qu’ a s’ assurer que le carnet de passage sera de nouveau tamponné en bonne et due forme , puisque officiellement nous avons quittés le territoire iranien ce matin !

Un petit tour aux douanes portuaires, un petit coucou pour montrer notre bonne foie, au cas où ils s’imagineraient que nous avions l’intention de vivre clandestinement en Iran …. Et c’est rassurés que nous retournons a notre parc, bien décidés a profiter de ces derniers jours en Iran .

Nous ferons l’après midi une belle rencontre avec Mohammed , homme d’ une cinquantaine d’ année , avec dans les yeux une rare bonté et gentillesse réunies . Il nous quittera soudainement pour revenir quelques temps plus tard avec 4 gros poissons qu’il avait péché, cadeau pour notre chien puis repartira chez lui nous préparer un KAWA traditionnel a la citronnelle et enfin reviendra le soir, nous proposant de manger avec lui sur la plage autour d’un feu de camp, dégustant une délicieuse coryphène.

Nous passerons ce soir là encore une fois une merveilleuse soirée en compagnie d’un homme d’une rare intelligence.

Le jour d’ après nous apportera une autre belle rencontre avec un homme érudit nous citant Proust , Lamartine , Maupassant , camus et bien d’ autres encore , cet homme est chanteur traditionnel partageant sa vie entre Bandar lengeh et Téhéran , en confiance ,nous échangerons sur son histoire et sa famille décimée lors de la révolution dernière , s’ opposant au régime actuel … C’ est un homme résigné , marqué et profondément blessé qui trouvera en notre culture occidentale au travers de livres non autorisés de nos grands écrivains , la liberté dont on l’ a privé . Il partira de notre camion comme il est venu, en toute pudeur et discrétion …

Quelques temps après , Mohammed , notre copain de feu de camp de la veille , revenait un grand sac de chips , gâteaux , boissons et autres nous expliquant que c’ était un cadeau de la part de notre amoureux des écrivains français …

Comme nous l’avions compris au cours de notre séjour en Iran , il n’ est jamais bon dans ce pays de rester trop longtemps au même endroit , a plus forte raison avec notre chien , objet de curiosité pour la grande majorité des iraniens mais de dégout pour notre si chouette police des mœurs … un Homme le soir , tentera de nous mettre en garde nous montrant le chien et joignant les poignets singeant un homme menotté , nous renforçons donc notre vigilance ce soir là et bien nous en pris puisque tard dans la nuit deux motos , moteurs tournants juste devant la porte stationnèrent quelques temps , cherchant quelque chose , si possible a poils , celui-ci dormant paisiblement dans le camion .

Le lendemain, jour de notre départ, je me levais à 5h30 quand ce même homme de la veille se trouvait devant moi, en pleine nuit, surpris de voir notre chien parmi nous ….

Je crois que cette nuit là, Notre newton a eu chaud !

Nous sommes donc ravis de prendre le bateau ce matin là !

L’embarquement se fera sans trop d’encombre, déjouant ci et là quelques désormais tentative de corruption avérée , il nous faudra tout de même 3h de démarche et 3 h de retard pour le départ avant de définitivement quitter le sol iranien , cette fois pour de bon !

Conclusion Iran :

La rédaction de cet article fut contrairement a d’ habitude difficile, faisant attention a chaque fois a ne pas relater nommément le contenu des discussions avec nos hôtes ceci pour les protéger et leur éviter de sérieux et malheureusement bien réels problèmes au cas ou notre blog serait lu par de mauvais yeux.

Notre avis a tous deux est contrasté, il est difficile de dire que l’on aime ou déteste l’iran, c’est sans conteste le pays le plus difficile que nous avons traversé, tout d’ abord parce au niveau logistique, il n’existe aucune structure pour un voyage comme le notre, parce que pour la première fois, il nous était impossible de lire ou comprendre quoique que ce soit, parce que le pays est tres grands et nos visas trop court , le rythme de voyage est donc soutenu .

Enfin et surtout parce qu’il plane au dessus de ce pays une omniprésente Chappe de méfiance, peur de cette si particulière police politique.

Il faut constamment se contrôler, se maitriser, se demandant a tout instant si l’on peu faire ci, si on a le droit de faire ca … etc. …

Le port du voile fut aussi une épreuve, pour moi, difficile de voir ma femme en permanence voilée, pour flo, une attention de tout les instants pour une tradition si éloignée de ses habitudes et une difficile acceptation de son statut de femme parfois ici si peu valorisé, se demandant sans cesse si elle doit serrer la main, ou si elle peu fumer là ou si sa tenue du jour est correcte …. Bref un lot de contraintes quotidiennes jusqu’ a lors jamais rencontrées qui a la longue finit par lasser.

Ce pays sera pour Eol particulièrement éprouvant, d’ abord parce qu’il sera constamment inquiet pour son chien, aussi parce qu’il découvrira comme nous d’ ailleurs l’incessante et parfois pressante pour ne pas dire pesante curiosité dont on fait l’objet. C’est aussi le pays ou il comprendra que Police ne signifie pas toujours protection, difficile à comprendre pour un enfant de 11 ans et enfin parce que chaque jour a chaque instant, il veillera sur sa mère voilée, lui répétant inlassablement « Maman …. Ton voile …. »

Nous avions avant de rentrer dans ce pays beaucoup d’aprioris, certains complètements faux :

  • la prise de photographies ne pause aucun problème, ni pour les bâtiments autres que militaires bien sur, ni pour les iraniens qui d’ ailleurs se livrent sans réserves a ce sport quasi-national, et nous en savons quelque chose !
  • serrer la main a un homme pour flo : une grande majorité n’hésitèrent pas a tendre la main a flo, d’autres, peu être plus par un excès de respect n’osèrent pas et effectivement une petite partie plus traditionaliste ne l’aurait jamais tendu. Bon nombre d’iraniens furent tout de même très heureux d’être pris en photo avec elle seule …
  • La grande majorité de la jeunesse iranienne que nous avons rencontré n’ont pas hésité a nous confier qu’ils étaient musulmans par obligation, absolument pas pratiquants, certains a notre grande surprise (et nous l’entendrons plusieurs fois) se livrant a la chasse aux cochons dans les montagnes, appréciant vivement cette viande interdite …

Nous avons sans cesse entendu cette fameuse phrase « government bad ! », beaucoup nous confiant leur souhait de quitter ce pays, les jeunes femmes diplômées ne souhaitant pas avoir d’enfants dans ces conditions de vie actuelles …

  • Il est certes difficile de voyager en Iran avec un chien , le peuple aime les animaux et nous l’ a bien démontrer , mais il leur est interdit d’ en posséder un surtout en ville et encore moins de le sortir en public sous peine de coup de fouets …
  • Il n’y a effectivement pas d’alcool et en posséder expose le contrevenant a quelques coups de fouets. Mais l’alcool de mauvaise qualité est omniprésente en underground …

Nous gouterons d’ ailleurs avec nos hôtes d’un soir trois vins différents fabriqués bien sûr en cachette.

  • La femme n’a pas le droit de se baigner à la mer si ce n’est habillé mais les plus fortunés n’hésitent pas à louer une maison dans des lotissements privés avec plage …
  • Internet est effectivement filtré et censuré, nous ne pouvions par exemple accéder a notre blog (d’ ou ce long silence), pas de facebook ou youtube au pays des voiles. La jeunesse sans trop de difficultés sait ce qu’elle doit faire pour avoir accès au web libre …
  • les soins médicaux sont difficiles d’accès et les médicaments occidentaux interdits et donc hors de prix.

Malgré ce pouvoir en place si difficile qui fait régner la peur sur ce peuple au grand cœur, nous garderons un souvenir fort de ce pays aux multiples facettes et richesses.

Les paysages sont somptueux, l’architecture y est magnifique et raffinée et bien évidement un peuple hors du commun, courageux, ne demandant qu’une seule chose, être libre !

Gageons que les choses changeront certainement très vite, du moins l’espérons nous pour tous ces gens formidables que nous avons croisés !

7 heures de bateau plus tard, les cotes des Emirats arabes unis se dessinent au loin, déjà les lumières de Dubaï nous éblouissent et préfigurent le radical changement de ce qui nous attend.

ON THE ROAD AGAIN ….

village traditionel abyaney

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Kandovan kashan tabriz
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desert de marenjab et desert de sel
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shiraz persepolis naqs-e-rogam
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sur la route de bandar-langehsur la route de bandar-langeh
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P
hi i am. payam from iran zanjan city
Répondre
P
hi i am payam from iran zanjan city good luck
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N
EHEHEHEHEH !!!! Vous allez arrêter de suivre mon cours d'art d'orient ça devient frustrant à la fin hein ! Merci pour tous ces articles :)<br /> <br /> Gros bisous à vous tous !!!
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G
Coucou les baroudeurs!!<br /> J'aime toujours autant voyager à travers vos yeux et vos écris!!<br /> Mais il me semble que vous êtes partis depuis si longtemps!!<br /> Flo tu me manques terriblement, nos échanges, nos confidences , nos discussions ....<br /> Cependant , de te voir enthousiaste sur les photos je me dis que nos prochaines conversations à ton retour risquent d’être très riches!!!<br /> Bisous la tribu !!!
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G
Hello, toujours autant de plaisir à suivre l'aventure au travers de votre voyage. C'est un émerveillement pour moi et les enfants. Commentaires et photos superbes ! On the road again ! Des gros bisous à vs de ns :)
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